Perséides.
C’est un nom bien connu des astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Ce phénomène astronomique est visible périodiquement entre les environs du 20 juillet et la mi-août à nos latitudes. Baptisé d’après le nom de la constellation de Persée, auprès de laquelle s’observe ce spectacle, qui se caractérise par une pluie d’étoiles filantes : des météores qui se consument dans l’atmosphère terrestre.
L’événement est incontournable dans nos contrées, surtout début août, où ce ne sont pas moins d’une centaine d’objets pénétrant dans notre atmosphère à l’heure… C’est la raison pour laquelle la Nuit des étoiles est une manifestation nationale qui a lieu à ce moment. Il permet au grand public d’assister à l’un des phénomènes les plus attrayants et les plus saisissants, même à l’œil nu.
Cette Nuit des étoiles assez spéciale dans l’année a permis aux visiteurs, habituels ou non, passionnés des choses de l’air et de l’espace ou non, de découvrir ou redécouvrir le Musée sous un autre jour, ou plutôt de soirée et de nuit !
Encore une fois, carton plein pour le Musée, il y avait foule malgré les conditions climatiques. Ce sont sans doute les nombreuses animations proposées qui ont encore une fois attiré le public.
Des animations proposées par le Musée étaient orientées vers un jeune public. Ainsi, il était possible pour eux de passer leur permis rover en pilotant un engin téléguidé tout en évitant des obstacles, à la manière d’un ingénieur téléguidant un rover de la NASA situé sur la planète Mars. Pour faire patienter les nombreux visiteurs venus pour cette animation, l’animateur de l’atelier n’était pas avare en explications concernant les rovers martiens.
Autre animation proposée dans le hall Concorde : un théâtre de marionnettes mettant en scène une souris ayant pour rêve de manger la Lune qui, tout le monde le sait, est faite de fromage…
Pour les visiteurs avides de ciel nocturne, des conférences étaient proposées concernant l’origine des étoiles filantes, thème initial de la Nuit des étoiles, mais aussi l’origine du Soleil, par l’astrophysicienne Fatoumata Kébé, ou la mission Rosetta-Philae (dont une maquette se trouve dans le hall de l’Espace), qui visait à étudier la comète Tchourioumov-Guérassimenko (Tchouri). L’une des conférences, bien utile pour les aventuriers du ciel en devenir : l’apprentissage de la lecture de la carte du ciel.
Pour terminer en douceur, la nuit venue, de la musique avec le groupe Colours in the Street.
Mais cette soirée marque surtout un grand moment pour notre association : notre première manifestation pour le Musée depuis les Journées du Patrimoine 2020.
C’est le Bureau de l’AAMA en juin, qui avait proposé notre collaboration pour cette manifestation se déroulant le 7 août.
La réponse a été favorable et une réunion s’est tenue le 7 juillet avec le responsable du pôle programmation événementielle.
Il nous a proposé une nouvelle formule, taillée sur mesure pour nos animateurs. Assurer la tenue de points de rendez-vous : Echange des savoirs, dans plusieurs halls, afin que nos volontaires partagent avec les visiteurs des informations, des histoires ou des anecdotes propres aux collections exposées.
Malgré la période des congés et l’activité se terminant tardivement, neuf de nos animateurs, accompagnateurs ou bénévoles, sont venus au Bourget, retrouver le contact et les échanges avec le public.
Cette première participation de l’AAMA de l’année, en faveur du Musée de l’Air fut l’occasion d’inaugurer le contrat COSP (Collaborateur Occasionnel du Service Public) qui fut signé par chaque animateur. Ce contrat permet à l’AAMA de poursuivre l’exécution de sa mission de soutien au Musée enclenchée il y a 40 ans.
Après cet acte officiel nos animateurs se sont mis en place, revêtus du gilet rouge AAMA, dans les halls de la Première Guerre mondiale, de l’Entre-deux-guerres, de la Seconde Guerre mondiale, de la Cocarde, et c’est avec plaisir qu’ils se sont pliés à l’exercice, toujours partants pour un dialogue passionné.
Au début de la soirée, les visiteurs étaient peu nombreux à oser venir poser des questions à nos Amis. Mais au fil de la soirée et la foule se massant dans les halls, nos animateurs ont eu du travail. Ce format de transmission de connaissances a plu aux visiteurs. Il est en effet plus personnel qu’une visite guidée. Il était possible pour nos membres de dialoguer avec les personnes en proposant une réponse adaptée à leurs interrogations, chose moins aisée quand il s’agit de raconter une histoire pour un groupe entier.
Cette Nuit des étoiles a été riche en animations côté Musée. Côté AAMA, nos animateurs ont appréciés ce moment d’échange avec le public. Quand il s’agit d’aéronautique, ils redeviennent des enfants rêveurs…
La pensée qui se dégageait du groupe des Amis du Musée de l’Air présent était surtout la suivante : Enfin de retour !
Dénys Karakaya (AAMA – élève-ingénieur à l’IPSA Paris)
Remerciements pour leurs photos à nos membres Jacques Beaudeaux ; Pierre Gain et Alain Rolland et au Musée de l’Air.