Les Journées du Patrimoine 2020

Un an ! Ça faisait un an que nos animateurs n’avaient pas été mobilisés pour effectuer leur mission préférée : aider le Musée de l’Air. La dernière fois ce fut pour le Carrefour de l’Air fêtant les 100 ans du musée de l’Air en septembre 2019.

Enfin en juin, Nina Pollard, responsable du pôle programmation événementielle, pris contact avec notre Bureau afin de préparer notre engagement pour les Journées du Patrimoine. Il aura fallut attendre le 26 août pour qu’une rencontre se fasse avec les autres associations présentes au Bourget et à Dugny. Ce sont Michel Bertin, guide et secrétaire adjoint, Jacques Julien, guide et rédacteur adjoint Pégase ainsi que Jean-Pierre Lopez, guide et ancien vice-président, qui ont représenté l’AAMA.

Briefing AAMA du samedi

Pause déjeuner

 

Rapidement et en parfaite collaboration avec Nina Pollard, qui a effectué un formidable travail de préparation, notre vice-président Frédéric Buczko a réuni 21 animateurs AAMA pour assumer nos tâches habituelles lors de ce week-end.

 

 

 

 

 

Quelques bénévoles

 

 

Ce week-end fut malgré tout une réussite. Nos bénévoles étaient en avant-poste. Un premier groupe accueillait les visiteurs puis un second inscrivait les candidats aux différentes visites et animations proposées.

 

 

 

 

 

Quelques accompagnateurs-guides

 

 

Parmi les visites, celles assurées par nos accompagnateurs-guides avec les ateliers de restauration, montrant les différents métiers exercés par le personnel.

 

 

 

 

 

Dans l’atelier d’entoilage on pouvait découvrir une merveille : le planeur Biot-Massia, le plus vieux plus lourd que l’air de 1879 ! Après avoir passé une trentaine d’années, suspendu dans la Grande Galerie, il nécessite des soins tout particuliers. Les visiteurs avaient exceptionnellement l’opportunité de franchir la porte sur quelques mètres pour contempler les rémiges à restaurer.

En plus du Potez 25, les visiteurs pouvaient voir le Morane-Saulnier Paris et les deux répliques des Fouga, qui attendent le troisième avant d’être remis en place au Bourget. Entre ces deux appareils, le prototype du minuscule Cri-Cri.

 

Nos Amis continuaient leurs périples sur le parking extérieur.

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L’entrée du hall Bermuda par une porte verrouillée

 

 

Ensuite, presque en catimini, les groupes pénétraient dans une partie du hall Bermuda, nommé dorénavant : Charles de Gaulle, où se cache l’hydravion Bermuda et de nombreux moteurs. Dans ce bâtiment l’historique Breguet XIX Nungesser et Coli, attend sagement son heure.

 

 

 

 

 

 

Dans des salles de ce bâtiment, des animateurs du Musée proposaient aux enfants, deux ateliers pour découvrir le métier de restaurateur. Comment dépoussiérer un objet de collection ou comment le conditionner ? Les retours de ces expériences étaient excellents, très appréciées par les jeunes générations.

 

 

Nos guides passionnés mettaient en avant les futurs bâtiments de sauvegarde des collections. Le premier arrivant en fin d’année, dit hangar tampon, pour un stockage provisoire et les premières actions de préservation, un deuxième, prévu en 2022, de 6000m² pour les avions de grandes tailles. D’ailleurs, dès le 28 septembre les travaux pour ce hangar tampon ont débuté.

L’emplacement du futur bâtiment des grands formats

Début pour le hall tampon

Douze créneaux horaires de visites étaient proposés, limité à 10 personnes. Le nombre fut toujours atteint, sauf un, où un seul visiteur s’est présenté sur les dix prévus ! Par contre nous avons pu dédoubler quelques visites, au regard des personnes voulant les suivre.

 

Une grande première était proposée par le Musée : la visite, avec le personnel de la Conservation du Musée, de la réserve Jean-Paul Béchat. Il fut administrateur au Conseil d’administration du musée de l’Air, ancien dirigeant de la SNECMA, de la SNPE et de SAFRAN. Membre de plusieurs associations dont l’AAMA il est décédé en 2014. Il fut un ardent défenseur des projets du Musée avec la recherche de financements de ce hangar auprès des industriels du GIFAS.

 

 

 

 

Inaugurée en novembre 2017, elle commence à bien se remplir. Les visiteurs, dont quelques membres de l’AAMA, pouvaient y retrouver le Pfalz D XII, le Sopwith ½ Strutter, le de Havilland DH9, le Deperdussin type B, le Donnet-Lévêque… et surtout le SPAD VII de Georges Guynemer. D’autres pièces et tableaux sont également précieusement conservés dans ce bâtiment à température et hygrométrie contrôlées.

 

 

 

 

Rosène Declementi

Marie-Laure Griffaton

 

Pour ce week-end, ce sont deux conservatrices du Musée qui faisaient la présentation au public de ce sanctuaire aéronautique. C’étaient Marie-Laure Griffaton, directrice du département scientifique et des collections, et Rosène Declementi, responsable du département des aéronefs et des collections techniques.

 

 

 

L’un de nos bénévoles Frédéric Boderlique a profité d’une place libre pour suivre la visite de cette réserve, qui peut-être ne sera pas accessible les autres années. Il nous expose ce qu’il a vu.

La visite de ce bâtiment de réserve à l’atmosphère contrôlée débute par le sas. Ce sas permet de réceptionner les objets, les inspecter, faire quelques travaux légers (sinon retour aux ateliers) et de les conditionner.

La conservatrice Rosène Declementi  explique les difficultés et les enjeux de conservation des matériaux organiques (bois, textile, corde…) mais aussi de certains métaux et de matériaux plus récents tels les mousses ou caoutchoucs.

Puis découverte de la réserve à proprement parler. Vaste espace au sol surmonté d’une mezzanine dont la température oscille entre 16 et 19 degrés et l’hygrométrie ne dépasse pas 50%. La luminosité est elle aussi contrôlée, aucune lumière naturelle ne pouvant pénétrer le bâtiment.

Les avions sont entreposés démontés et posés sur des bâtis fabriqués spécifiquement.

Il existe des racks de stockage sur lesquels on retrouve toute sorte d’objets, des nacelles de ballon aux hélices, en passant par des soupapes, cordage, ancres etc…

La réserve contient également la collection beaux arts du Musée (tableaux, affiches, cartes postales…) qui à terme devrait être stockée sur la mezzanine aujourd’hui vide.

On a le plaisir de revoir le Vieux Charles, le Donnet Lévêque type A et quelques autres beautés endormies.

 

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Sur le site de Dugny, il ne faut pas oublier que deux associations travaillent à la restauration d’avions, principalement pour le Musée de l’Air. Ce sont Memorial Flight et Ailes Anciennes. La découverte, ou la redécouverte est toujours un plaisir.

 

La programmation était déjà riche côté Dugny, mais côté Bourget d’autres animations étaient proposées.

Notre Ami Dénys Karakaya nous en fait le récit.

Les 19 et 20 septembre 2020 eurent lieu au Musée de l’Air et de l’Espace les Journées Européennes du Patrimoine.

Comme chaque année, ce fut le moment idéal pour découvrir différentes facettes du Musée, inaccessibles au public habituellement.  Une sorte d’envers du décor…

Les activités se sont articulées autour de deux pôles distincts : le Musée à proprement parler d’une part, et les réserves de Dugny d’autre part. Malgré la pandémie, le public était tout de même au rendez-vous, bien que masqué !

Côté Musée, de nombreuses activités étaient proposées au public, toutes gratuites. Les guides-conférenciers du Musée et les médiateurs culturels proposaient une visite guidée de la nouvelle Grande Galerie.

Cet écrin propice au rêve et à l’ivresse des altitudes abrite de nombreux aéronefs d’un autre siècle, tous empreints d’une histoire qui s’offrait alors aux visiteurs. Les guides brossaient alors toute la période des pionniers, en évoquant les Hommes, leurs machines et leurs époques respectives.

Toujours pour les avides d’appareils en bois et toile, une conférence était proposée sur le thème du Blériot XI. Cet appareil, qui notamment traversa la Manche en 1909 aux mains de Louis Blériot, a été reconstruit par une équipe internationale menée par Jean-Louis Biaggi. Leur but était de construire une réplique de cet appareil légendaire afin de le faire voler en 2009, date du centenaire de la traversée de la Manche. A l’aide d’outils modernes comme la conception assistée par ordinateur ou la fabrication assistée par ordinateur, cette équipe fit un travail de rétro-ingénierie afin de ressusciter cette légende des cieux.

 

Toujours du côté Musée, l’association IT Mercure offrit aux curieux une visite d’un appareil assez atypique : le Dassault Mercure 100. Le seul avion de transport civil de passagers développé par Dassault.

Cet appareil aux qualités de vol exceptionnelles bénéficia des technologies développées pour les avions de chasse du même constructeur. A écouter les bénévoles d’IT Mercure, cet avion était capable de passer de la troisième à la première place en approche d’un aéroport : un véritable chasseur en civil !

Le F-BTTD arriva au Musée de l’Air en 1995 et sous l’impulsion du général Siffre, alors directeur de l’institution, une association constituée d’anciens navigants et mécaniciens d’Air Inter est montée afin de s’occuper de cet avion hors-normes. Bien des années plus tard, cet appareil est toujours en très bon état et trône fièrement sur le tarmac, entretenu par les bénévoles de l’association. Certains disent même que si on lui remettait ses Pratt & Whitney JT8D et qu’on faisait le plein, il décollerait…

Mais le Musée et ses réserves n’étaient pas isolées l’une de l’autre : une navette était mise en place. De plus, une continuité entre les deux sites était établie à l’aide d’un jeu de piste à destination des enfants. Il fallait, à l’aide d’un jeu de questions-réponses, trouver un mot par site. L’ensemble formait BIOT-MASSIA, le nom du plus vieux plus lourd que l’air jamais conservé au monde. Cet appareil datant de 1879, mis à l’abri et en cours de restauration, regagnera les collections permanentes exposées au Musée…

 

Rafalou avec son terrible regard !

 

 

Nous avons eu une agréable surprise le dimanche sur notre stand. Une célébrité des fans d’aviation du réseau Twitter est venue se poser sans vergogne sur nos Pégase : Rafalou ! Il était évidemment accompagné par Daphnée Desrosiers, pilote de ligne et auteure de trois ouvrages sur l’aviation. Elle a été très intéressée par notre association qu’elle découvrait.

 

 

 

 

Pendant ces deux jours, encore ensoleillés, plus de 600 visiteurs ont déambulé à Dugny, satisfaits des animations proposées. Nos 21 Amis étaient également ravis de se retrouver et d’agir pour le Musée. Vivement la prochaine mobilisation !

Frédéric Buczko (AAMA)

Remerciement pour leur témoignage à Frédéric Boderlique et Dénys Karakaya (membres AAMA)

Remerciement pour les photos à Frédéric Boderlique, Jacques Julien, Dénys Karakaya, Christian Leblanc, Philippe Picherit et Charles Vignalou (membres AAMA)

Retour vers les actualités de l’AAMA et du Musée.

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