Pour la première fois de son existence depuis 1951, l’AAMA a fait en ce 12 avril 2025 une journée porte ouverte, nommée :

Cet événement inédit, initié suite à une enquête auprès de nos adhérents l’année dernière, dont les résultats furent dévoilés à notre assemblée générale 2024, nécessite des choix et une longue préparation. Sachant que souvent nos membres ignorent le passé de l’AAMA, il fut décidé d’exposer divers objets, qui sont dans nos collections, et de présenter nos actions et nos mécénats, passés et présents, de notre association.
Au préalable, en février, une équipe s’est chargée de remonter, depuis notre réserve, les pièces qui seront utilisées et en même temps exécuter un rangement et un classement dans nos locaux.
La veille du jour J, c’est la mise en place avec l’aide d’une dizaine d’animateurs AAMA. Il a fallu tout de même procéder à quelques nettoyages, en particulier de l’enseigne « Musée de l’Air » récupérée à Chalais-Meudon il y a quelques mois.
Arrive ce jour si particulier lors duquel 25 de nos accompagnateurs, bénévoles ou administrateurs, ont endossé la chasuble rouge AAMA pour recevoir les visiteurs, qu’ils soient membres ou non. Et ça méritait bien un petit briefing par notre vice-président Frédéric Buczko, en charge des animateurs.
Il faudra être patient avant que le public passe l’entrée du Musée et arrive vers la salle Caquot du Musée, où nous leur offrions un café accompagné de viennoiseries.
Au fil des heures, les visiteurs consultaient les livres et documents divers, tandis que nos animateurs étaient à leur disposition pour les renseigner sur ces objets et les activités de notre association.
Une pièce attirait particulièrement les jeunes, le modèle réduit du chasseur japonais Zéro, du don de Mme Diot en 2021, suite au décès de son époux.
Pour véritablement profiter de cette journée dite porte ouverte, nos animateurs proposaient de découvrir nos locaux, qui normalement sont inaccessibles. Grâce à une convention avec le Musée de l’Air, l’AAMA occupe quatre bureaux.
Un qui sert comme secrétariat avec ordinateur, documents administratifs et archives. Une pièce affectée aux produits en vente, produits dérivés et principalement Pégase qui prend énormément de place. Une deuxième, dite bibliothèque, où sont entreposé de nombreux livres et revues, sans oublier les objets, qui proviennent principalement de nos membres ou de leurs héritiers.
Autre possibilité pour les visiteurs, qui fut particulièrement appréciée, celle de découvrir un hall du Musée en compagnie d’un de nos accompagnateurs. Ils étaient suffisamment nombreux pour répondre à tous les souhaits.
Apportant une touche artistique, notre Amie artiste peintre Catherine Loubet était venue avec trois de ses toiles qui apportaient une magnifique touche de bleu. Elle offre à nos membres une des activités qui existe depuis 10 ans. Effectivement, 15 membres de l’AAMA sont passés à son micro lors de ses émissions de radio. Maintenant sur sa propre chaîne Envol & sillage.
Pour ceux qui n’ont pu venir, voici quelques objets qu’ils n’ont pas vu.
Un tableau peint par le célèbre artiste Paul Lengellé, qui l’avait offert à Louis Vallin (disparu en 1971) bombardier-mitrailleur lors de la Première Guerre mondiale et qui fut l’initiateur de la création de notre association.
C’est sa fille, Suzanne Vallin, qui nous en fit don lors de notre assemblée générale de 2015.
Un sextant et des manuels d’exploitation de différents types d’avions, ayant appartenu à André Massoc, pilote Air France qui a commencé sa carrière sur Constellation pour la terminer comme commandant de bord Concorde, en passant par la Caravelle et le Boeing 707.
Il ne voulait pas que ses souvenirs disparaissent et son fils nous en a fait don en octobre 2019.
Un magnifique catalogue SNCASO, provenant d’un don conséquent, récupéré en 2016, de notre membre Claude Poireau, (disparu en 2020), qui avait amassé de la documentation durant sa carrière aux bureaux d’études de la SNCASO, Sud-Aviation et Aérospatiale.
D’autres sujets étaient évoqués, comme la première publication de l’AAMA voulue par ses dirigeants « …afin qu’eux-mêmes fassent connaître leur Association et ses buts. » : ce sera le Bulletin dont le n°1 sera diffusé en avril 1953. Il n’y aura que 10 numéros, le dernier datant de décembre 1971.
Puis ce sera Pégase en 1976, dont les quatre premiers numéros, exécutés avec l’aide du directeur du Musée, le général Pierre Lissarrague, et ses équipes, auront la même couverture. C’est Henry Potez, président AAMA, qui couvrit les frais de démarrage.
La publicité apparait dans le n°3 grâce à la recherche d’annonceurs par M. Béhard du magazine Jours de France (appartenant à Marcel Dassault,ami d’Henry Potez).
Le n°5 prendra sa forme définitive, grâce au travail de son rédacteur en chef Jean-Paul Fenosa-Chapuis, avec un important comité de parrainage et notre revue sera complètement gérée par l’AAMA.
Une large partie montrait quelques mécénats que l’AAMA a prodigué au Musée de l’Air depuis un demi-siècle.
En 1982, afin d’ajouter une activité en lien avec le hall de l’Espace, qui ouvrira en 1983, notre association finança le premier planétarium pour le Musée de l’Air et de l’Espace (dénomination à partir de 1983). Il fut revendu par l’AAMA en 1996 lorsque le Musée fit l’acquisition d’un matériel plus moderne.
Dans le cadre de la célébration, lancée par le président de la République, pour le bicentenaire du premier vol humain en 1783, le Musée de l’Air fut chargé de monter une exposition au Grand palais pour 1983. Ce sera :
La part du rêve, de la montgolfière au satellite.
Fidèle à sa vocation… l’AAMA décida d’accorder un concours sans réserve au Musée… destinée au financement de l’exposition.
Plus récemment depuis un peu plus d’une décennie, notre association a été très active avec plusieurs mécénats envers le Musée de l’Air.
Déjà en 2013, l’AAMA participa financièrement à la scénographie autour du Mirage IV, par l’entremise du colonel Jacques Suspène, détaché de l’armée de l’Air auprès du Musée de l’Air pour la rénovation du hall de la Cocarde, inauguré en 2015, et qui fut secrétaire général adjoint de l’AAMA.
En 2017, ce sera un mécénat important, signé par notre président en fonction Alain Rolland, concernant le financement de la restauration de la nacelle du dirigeable La France, premier aéronef à avoir réussi un vol en circuit fermé en 1884.
Un an plus tard, l’AAMA décida de lancer une campagne de financement participatif :
Sauvez le dirigeable La France
Elle généra 10 000 € grâce à 103 donateurs.
Cette convention comprenait aussi la vitrine de l’aile de SPAD VII exposée dans la Grande Galerie.
Le dernier mécénat en date signé en 2022, entre la directrice du Musée de l’Air et de l’Espace Anne-Catherine Robert-Hauglustaine et notre président Jean-Pierre Cornand.
Nous avons financé la table tactile pour malvoyants sur le Jaguar A91 et participé à l’achat de la visière du SE-5003 Baroudeur, restauré par les Ailes Anciennes, où nous avons effectué une visite exclusive en 2023.
Plus un apport conséquent pour la rénovation et l’aménagement de la pointe avant du Boeing 707 Château de Maintenon, pour le futur hall ASTREOS.
Il y eu également de nombreux mécénats ponctuels, dont la liste est assez large.
A signaler tout de même, que le Musée de l’Air nous demanda d’organiser la manifestation pour le 50e anniversaire du premier vol du Concorde en mars 2019.
Nous avions demandé l’appui de l’APCOS (Association des Professionnels du Concorde et du Supersonique). Son président, Pierre Grange, également membre AAMA accepta et s’est impliqué dans l’évènement à nos côtés.
Cette journée fut une découverte pour certains et un magnifique moment pour les animateurs AAMA et les visiteurs, membres ou non de notre association.
Beaucoup souhaitent que l’opération soit reconduite ! Nous y sommes prêts, mais en faisant différemment et encore mieux !
Frédéric Buczko (AAMA)
Remerciement à nos membres Pierre Brémard, Benjamin Burnet, Eric Domage, Louis Hadir et Philippe Picherit pour leurs photos.