Inauguration du hall NAVACA

Dix ans que le Musée de l’Air n’avait pas ouvert un espace d’exposition permanente, c’étaient ceux consacrés au Normandie-Niemen et à la Seconde Guerre mondiale.

Certes les emplacements sont rares mais malgré tout, la tour de contrôle de l’aérogare historique du Bourget fut ouverte en 2020, mais avec des restrictions d’accès.

Il se trouve qu’à la base de cette tour, une surface de 400 m² était disponible et il est apparu évident de le consacrer aux thèmes liés à une tour : la navigation aérienne et le contrôle aérien.

Ce sera le projet NAVACA !

Il sera soutenu par le ministère des Armées et conçu avec un fort partenariat avec la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Le programme sera sous la supervision de d’Alexandre Gallo du Musée de l’Air et nous notons particulièrement l’engagement dans cette entreprise de Philippe Renault, ancien contrôleur aérien, membre du conseil scientifique du Musée de l’Air et de l’Espace, conseiller technique de la mission Mémoire de l’aviation civile, président du musée des radars où l’AAMA effectua une Visite exclusive, et accessoirement membre de l’AAMA depuis 30 ans !

On lui doit déjà en 2011, l’installation du poste de position de contrôle, type Alvarez, dans le hall des Prototypes.

Avant d’entrer dans l’antre de ce nouveau hall, la directrice du Musée de l’Air, Anne-Catherine Robert-Hauglustaine prend la parole au nom du président du conseil d’administration du Musée de l’Air et de l’Espace, Thierry Caspar-Fille-Lambie

Elle souligne que son accès par cette majestueuse salle des Huit colonnes pour se rendre au premier étage par l’escalier d’honneur est déjà fabuleux.

Elle rappelle que l’aéroport du Bourget est le berceau de l’aviation commerciale française et que des contrôleurs aériens y exerçaient encore il y a quelques années.

Elle poursuit en remerciant l’agence SNOPP, qui a imaginé cette scénographie, qui plaira à tous les publics, ainsi que le fabricant suisse de montres et chronographes Longines, qui a fourni ses modèles à de nombreux pilotes, comme Amelia Earhart ou Charles Lindbergh et qui équipaient le Breguet Point d’Interrogation de Costes et Bellonte.

Elle termine en citant la collaboration exceptionnelle avec la DGAC, qui a mis ses compétences et plusieurs objets de collection pour la réussite de ce nouveau hall d’exposition permanente.

Ce sera donc au tour de Damien Cazé, directeur de la DGAC, de s’exprimer et de préciser le contenu des 150 objets mis à disposition dans cette galerie, qui sont répartis dans les deux pôles : la navigation aérienne et le contrôle aérien.

Il ajoute que les avancées dans ces deux domaines jouent un rôle fondamental dans la sécurité des vols.

Prenant la parole, Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, souligne que ce projet est un bel hommage aux évolutions et savoir-faire techniques, humains et scientifiques qui aboutissent à la parfaite gestion du trafic aérien, aussi bien en route qu’aux aéroports.

Habituée des lieux, la ministre indique que ce nouveau parcours inédit marque une étape importante dans le développement du Musée de l’Air et de l’Espace et permet de découvrir les métiers qui rendent le ciel plus sûr : contrôleurs, techniciens, ingénieurs…

Rejoignant Anne-Catherine Robert-Hauglustaine et Philippe Renault, Patricia Miralles les a félicités du travail accompli et l’émotion de notre Ami, après une vingtaine d’années consacrée à cette ambition, était palpable.

Les invités ont ensuite investi l’étage pour découvrir l’exposition. La disposition des supports permet d’avoir un magnifique visuel sur l’aéroport et le tarmac du Musée, accentuant l’impression d’être en immersion dans une tour de contrôle.

La première partie montre l’évolution des outils qui ont permis depuis les débuts de l’aviation de se positionner, s’orienter et naviguer dans les airs.

On y découvre des instruments des plus classiques, mais aussi des plus éminents, comme le barographe employé dans le Breguet Point d’Interrogation de Costes et Bellonte.

Le développement des appareils modernes est également évoqué avec la navigation inertielle et par satellites.

La seconde partie est consacrée à l’autre facette du voyage aérien, le contrôle de la circulation aérienne. Sa mission permet de voir et de communiquer avec les appareils en vol afin d’assurer la sécurité.

Dans l’éperon, situé juste sous la tour, deux espaces permettent d’être en immersion afin d’appréhender l’observation directe depuis la vigie et l’imagerie radar, ainsi que les règles de la phraséologie aéronautique.

Le visiteur pourra découvrir, entre autres, un radar d’approche SPAR utilisé par la Force de protection des Nations Unies sur l’aéroport de Sarajevo en 1994 et bien sûr retrouvera le poste de position de contrôle, type Alvarez.

Cet espace mérite d’être visité par le public qui pourra entrevoir cette face invisible du transport aérien.

Frédéric Buczko (AAMA)

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