L’AAMA à la conférence sur les avions Dassault organisée par les Anciens de la Météorologie

De gauche à droite F. Rivet, A. Rolland, J-F. Louis (les trois AAMA), J-C Hironde, M. Conte (Les Ailes Arcysiennes), J. Taquet et G. Meyer

La Météorologie Nationale comme toute grande entreprise compte une association de retraités. Et comme chacun sait les prévisions météo sont indispensables aux aviateurs qui sont de bons clients des services météorologiques.

La boucle est donc bouclée et cette association, l’Association des Anciens de la Météorologie organisait à l’intention de ses membres, le jeudi 7 novembre dans les locaux de Météo France à Trappes, une conférence sur les avions militaires Dassault : De l’Ouragan au Rafale, la genèse d’un avion de combat.

Cette conférence était animée par Gérard Meyer et Jean Taquet, tous deux anciens ingénieurs de Dassault Aviation et membres des Vieilles Racines.

Quelques places demeurant disponibles, des adhérents AAMA ayant eu vent de cette conférence, par François Rivet membre commun aux deux associations, y ont assisté, voyant aussi l’occasion de développer nos relations avec les Vieilles Racines et de faire connaitre l’AAMA à un nouveau public.

Après avoir décrit la philosophie de Marcel Dassault en matière de conception de ses avions, qui était de procéder à petits pas, Gérard Meyer nous parle de l’évolution des machines, l’Ouragan, le Mystère IV, et de l’aile dont la flèche est de plus en plus importante (14% sur l’Ouragan, 38% sur le Mystère IV et 45% sur le Super Mystère B2), pour arriver finalement à l’aile delta sur le Mirage III, réputé délicat à poser et dont la vitesse d’atterrissage impose des pistes longues.

Le retour à une aile en flèche dotée d’une hypersustentation très poussée sur son successeur, le Mirage F1, ainsi que l’amélioration du réacteur ATAR permettent de résoudre ces contraintes.

Le passage aux commandes de vol électriques sur Super Mirage 4000 (dont l’unique exemplaire est exposé au Musée de l’Air) puis Mirage 2000 (dont le prototype est exposé au Musée de l’Air), permet le renouveau de la voilure delta sans l’inconvénient des vitesses d’approche élevées.

Les caractéristiques techniques de ces deux appareils sont décrites par notre intervenant, pour terminer bien sûr par le Rafale et le défi que pose la conception d’un avion multirôle à la fois marin et terrestre.

Son collègue Jean Taquet prend alors la parole et évoque quant à lui les multiples contraintes et défis posés par la fabrication de ces avions, tout particulièrement la voilure, en insistant sur l’utilisation des matériaux composites introduits sur le Super Mirage 4000.

Les problématiques de motorisation sont également abordées, de la famille ATAR au M88 du Rafale, ainsi que le ravitaillement en vol, tout comme les innombrables contraintes géopolitiques rencontrées au fil du temps. Un tour d’horizon complet donc et qui n’a rien…d’artificiel !

Mais dans l’assemblée figurait un invité de marque : Jean-Claude Hironde, ancien directeur du programme Rafale et directeur général technique Dassault Aviation, qui complète l’exposé de ses collègues, notamment sur les commandes de vol électriques, et apporte un éclairage original sur le déroulement du programme Rafale.

Il monte sur l’estrade pour expliquer, schémas à l’appui, que les plans canard du Rafale, pilotés par l’électronique de l’avion, sont éminemment plus efficaces que sur l’Eurofighter Typhoon.

Infatigable défenseur du Rafale, Jean-Claude Hironde nous rappelle les points forts du projet (nombre de points d’emport, réelle aptitude multi missions, cout global du programme…) par rapport à son concurrent européen.

Il évoque également l’avenir du projet européen SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) et les enjeux de maitrise du projet où Dassault conserve une part de leadership, tout en précisant que le Rafale doté de la capacité chef de patrouille de drones a toujours un bel avenir devant lui !

L’après-midi se termine un verre (de jus de fruit) à la main et nous nous séparons après plus de trois heures, que nous n’avons pas vues passer, non sans avoir distribué quelques flyers de l’AAMA et invité des membres de l’AAM à venir visiter le Musée de l’Air.

Jean-François Louis avec Alain Rolland (AAMA)

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