Exposition Antoine de Saint-Exupéry, fragments d’histoire

Après l’exposition pour les 70 ans de l’ALAT, le Musée de l’Air en a organisé une autre qui entre dans le cadre de la commémoration des 80 ans de la Libération. Ouverte fin du mois de mai sous le nom de : Antoine de Saint-Exupéry, fragments d’histoire. Elle aborde sous un angle différent la disparition du célèbre pilote-écrivain. Cette exposition-dossier, dénomination marquant son aspect didactique, est scindée en deux parties

La première, assez classique, débute en explorant les interactions entre la carrière du pilote de la célèbre Aéropostale et les récits de l’auteur de Terre des hommes.

L’un des objets exposés le plus émouvant est un fragment de l’entoilage du Caudron C360 F-ANRY, dans lequel Antoine de Saint-Exupéry, avec son mécanicien André Prévost, s’écrasèrent lors d’une tentative de raid Paris-Saïgon fin 1935, dans le désert libyen à 200 km du Caire.

La légende veut que ce soit dans ce désert que l’écrivain élabora son roman Le Petit Prince, après avoir observé les fennecs, ces petits renards du désert à grandes oreilles.

Cette partie se termine avec l’engagement du romancier de Pilote de guerre au sein de l’armée de l’Air lors du second conflit mondial. En 1939, il intègre le groupe de reconnaissance II/33, puis, après son passage aux Etats-Unis, il reprit les armes en 1943. Malgré l’âge avancé pour un pilote de combat, il volera sur P38 Lightning et disparaîtra à son bord le 31 juillet 1944.

La seconde partie s’attache à la découverte de l’épave du bimoteur en l’an 2000 et de son authentification en 2003. En particulier sont montrées les études pour la conservation des fragments, parfois importants, du Lightning, qui ont été confiés au musée de l’Air et de l’Espace par le DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines).

La structure en aluminium de ces pièces restées 60 ans dans les eaux de la Méditerranée est très fragile et sujette à la corrosion. Avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), le Musée présente de nombreux échantillons ayant subi des traitements pour la conservation. 

Parmi ces émouvantes reliques, très rarement, voire jamais, exposées, se trouvent une jambe de train d’atterrissage, un turbocompresseur et son berceau.

Dans cette salle sombre, ces reliques semblent presque flotter accentuant l’impression de recueillement auprès de ces témoins dans lesquels Antoine de Saint-Exupéry passa ses dernières heures avant de s’abîmer dans la mer.

Ne ratez pas ce moment, c’est jusqu’au 30 septembre 2024.

Pour des raisons de planning l’inauguration a été décalée.

Ce n’est que le 25 juin qu’elle s’est déroulée avec la présence d’Evence Richard directeur de la Direction de la Mémoire, de la Culture et des Archives (DMCA), du général Emmanuel Boiteau directeur du Centre d’Etudes Stratégiques Aérospatiales (CESA) et du général Eric Gernez délégué général de la Fondation Ailes de France.

Ils ont été accueillis par la directrice Anne-Catherine Robert Hauglustaine et le directeur adjoint le général Gilles Villenave.

Frédéric Buczko (AAMA)

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A-C. Hauglustaine, E. Richard, E. Gernez, G. Villenave et E. Boiteau

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