Concluant cette série des 3M (meeting de Meaux, meeting de Méaulte, meeting de Melun), l’AAMA s’est remis en action en ce premier week-end de septembre au Air Legend 2025, afin de faire connaître le Musée de l’Air et notre association.
Cette édition était particulière. En février de cette année 2025, son créateur, Christian Amara, quitta notre monde. Qu’allait-il advenir de ce rassemblement aérien qui avait rapidement pris une place importante ?
Il faudra attendre fin mai pour apprendre que les Editions Larivière, qui publient l’immanquable Fana de l’Aviation, prennent en main l’organisation de ce rendez-vous.
Cette période blanche a entraîné tout de même des répercussions sur l’absence d’avions, qui se sont engagés sur d’autres événements.
Commençons par notre participation !
Lors de ces deux journées, ce seront sept de nos animateurs qui tiendront le stand de notre association. Ils interpelleront les visiteurs, qu’ils soient des passionnés d’aviation ou simplement des curieux, avec une simple phrase :
Connaissez-vous le Musée de l’Air du Bourget ?
Selon les réponses, Pas du tout ! il y en avait beaucoup, ou J’y suis allé, mais il y a longtemps, nos Amis développaient un bel argumentaire pour donner l’envie au public de venir au Bourget.
Bien sûr ils n’oubliaient pas de faire la promotion de l’AAMA, en décrivant nos activités et notre rôle dans la vie du Musée, comme les mécénats et les Parcours Passion, sans oublier les avantages de nos membres, les Visites exclusives et la gratuité de l’entrée et du parking du Musée. La vente de nos revues et autres objets ont permis de couvrir largement les frais d’engagement pour ce week-end.
Dans ce genre de manifestation, plusieurs membres AAMA viennent nous saluer et discuter avec nos Amis. Parmi eux, Jean-Baptiste venu avec son fils Alexis de sept ans, tout autant fana que son père, et qui se trouve du coup être le plus jeune adhérent de notre association. Il nous a même donné un coup de main !
La relève est assurée !
Autre membre venu nous rendre visite et que connait bien notre vice-président Jean-François Louis, Jacky Ramon, dernier pilote français formé sur Concorde que nous avions rencontré lors des 50 ans du premier vol Concorde en 2019.
Autre Ami, Louis Hadir, a fait connaissance avec le pilote du CT-33 Silver Star, François Dubreuil lui permettant d’approcher au plus près les avions et de rencontrer le parrain du meeting, François Allain. Connu pour ses émissions sur les véhicules roulants, il se trouve être également fana des engins volants.
A côté de notre échoppe, se trouvait l’association musée Air France, avec laquelle nous partageons une belle amitié et plusieurs membres, dont son président Etienne Rachou. A la clôture du meeting lors du remballage, ce dernier nous a offert une reproduction d’une gouache d’Albert Brenet : Départ Paris – Cologne – Berlin par Wibault 283 T12 en 1934.
Avant de voir en l’air, il y avait de quoi voir au sol !
Les reconstituteurs, axés sur la Seconde Guerre mondiale, n’avaient pas déserté le terrain.
Dormant sur place, les tentes étaient dressées et les personnages représentant les différentes nations du conflit étaient ravis de se retrouver et faire découvrir leur passion.
On pouvait également y voir quelques machines guerrières et pas seulement aériennes. Entre un pseudo Zéro japonais et un Polikarpov Po-2 soviétique, s’était glissé un char Sherman aux couleurs de la célèbre 2e DB.
De nombreuses Jeep, servant de taxi, roulaient avec toujours des regards admiratifs portées sur ces antiques véhicules ayant marqué l’histoire de cette guerre, et bien après. Parmi elles, une s’est distinguée, celle avec l’inscription FOLLOW ME et sa couleur jaune. Nul besoin d’en préciser la raison.
Beaucoup plus original, un camion GMC dans lequel était disposé une épave de Piper L4, comme on aurait pu le voir en 1944. L’avion à l’origine est un véritable Piper Cub accidenté et transformé pour ce diaporama géant.
Il y avait aussi des voitures, plutôt vintages, autour desquelles les spectateurs tournaient en se rappelant leurs jeunesses ou celles de leurs parents, remarquant qu’elles étaient dépourvu d’écran. Ces pièces de collections étaient rassemblées par le magazine Gazoline, édité par les Edition Larivière, belle ouverture.
La musique fait aussi partie du spectacle. Nous y retrouvons les Satin Doll Sister, qui hantent les meetings avec charme, nous replongeant dans cette époque des GI’s. Autre habitué des rassemblements aériens, le 91st Gatinais Highlanders Pipe Band,groupe musical tonitruant de cornemuses et tambours venant non pas d’Ecosse, mais de la région parisienne !
Pour agrémenter les matinées, l’organisation, avec l’appui de l’armée de l’Air et de l’Espace, a eu l’excellente idée d’ouvrir au public l’énorme A400M, une star des meetings.
Après les mises en bouche passons aux hors-d’œuvre !
Même si le parking avions n’avait pas l’abondance des autre années, il y avait de quoi se réjouir. De plus le soleil d’un ciel azur sur les machines rutilantes apportait une vision particulière de puissance. Le plus représentatif était sans conteste le B-25 Mitchell de l’écurie Flying Bulls.
Eclatants également on pouvait admirer trois Beech 18 de la Classic Formation, ayant des capots moteur de couleurs différentes et autant de Mustang, avec en plus une réplique en carbone et revêtu en aluminium, le SW-51.
Sans hélice mais tout aussi brillant, un quatuor de Fouga, dont un de l’APPAF (Association pour la Préservation du Patrimoine Aéronautique Français), le T-33 ou un Morane-Saulnier Paris et même un Dakota !
Ne négligeons pas toutes les autres machines soit aux multiples couleurs, soit camouflées, comme la version suisse du Morane-Saulnier 406, le D-3801 qui était peint avec l’emblème de Constantin Rozanoff.
Pour les forces armées, l’armée de Terre était bien présente avec ses hélicoptères, une vénérable Gazelle, un EC120 Calliopé pour l’école, le puissant NH90 Caïman et le redoutable EC665 Tigre, ainsi qu’un avion de liaison TBM-700.
La Marine, tant qu’à elle, offrait à la vue un Falcon 10 MER utilisé dans de multiples missions et qui doit être remplacé dans quelques années.
Quelle était la vedette de ce Air Legend 2025 ?
Très arbitrairement, nous avons choisi, non pas un, mais deux avions qui nous semblent avoir une aura particulière !
Le F4U Corsair de Flying Legend et la réplique du Messerschmitt Me 262.
Un autre appareil aurait pu être notre préféré, mais venant de Prague la météo l’empêcha d’être à l’heure et de réaliser sa validation de présentation. C’est l’Avro Anson !
Arrivé vers 16h le samedi, il repartira le dimanche matin. Seuls quelques fanas traînant sur la plateforme à la fin des démonstrations ont pu le voir et l’apprécier.
Parmi eux notre Ami Louis Hadir, qui bien placé, le photographia au roulage vers le parking et plus tard en soirée.
Passons enfin au plat de résistance !
Comme tout meeting qui se respecte, c’est l’après-midi que commence le ballet incessant des machines volantes. Et souvent quelques parachutes viennent doucement se poser devant les spectateurs. Cette année, ce fut le GIGN qui inaugurait les présentations.
Il y avait de nombreux vols en patrouille d’avions divers.
Et du solo autant qu’on en voulait.
Le final était exécuté par la Patrouille Tranchant sur quatre Fouga Magister avec comme leader Hugues Duval. C’est doux et c’est beau !
Certains spectateurs, peu avertis, étaient déçus de l’absence du Rafale Solo Display et de la Patrouille de France, morceaux de choix visibles tout de même dans bien d’autres meetings.
Certes, mais lorsque l’on voit ce que les organisateurs ont pu mettre sur pied en seulement trois mois, même s’ils reprenaient les bases du passé, on ne peut que les féliciter.
Soyons certains qu’en 2026, ils nous en mettront plein les yeux !
L’AAMA ne manquera pas le rendez-vous !
Frédéric Buczko (AAMA)
Remerciements à nos membres J-B. Artignan ; J-P. Cornand ; L. Hadir ; C. Leblanc et A. Rolland.