2e visite de l’AAMA à la base 113 de Saint-Dizier

Le 22 février 2022, un second groupe de l’AAMA a eu le plaisir de visiter la base aérienne 113 Antoine de Saint-Exupéry de Saint-Dizier, après la première visite effectuée en juin 2021.

Il convient de remercier grandement notre secrétaire général Charles Lokbani pour l’organisation de cette exceptionnelle visite, ainsi que notre vice-président Jean-François Louis qui fut notre référent ce jour.

Le soleil n’était hélas pas au rendez-vous, peu étonnant pour la saison, et nous n’avons vu aucun Rafale en évolution, nous contentant de les entendre !

 

Belle entrée en matière avec en exposition sur les pelouses un F84, un superbe Mirage 2000 et plusieurs Jaguars dont cette base était auparavant équipée.

 

La visite a débuté par une longue présentation de la base par un officier.

Cette base aérienne 113, une des plus importantes de France, a pour tâches la défense aérienne du territoire, l’interception, et la dissuasion nucléaire. Y travaillent 2212 personnes, dont 417 femmes.

Y sont basés les escadrons de chasse 1/4 Gascogne et 2/4 La Fayette. L’escadron 3/4 Aquitaine étant affecté à la formation des pilotes sur Rafale.

La base est principalement équipée de Rafale B, biplaces. Avec un pilote en place avant et un navigateur /officier système d’armes en place arrière. Elle comporte également l’escadron de soutien technique aéronautique ESTA, un escadron de défense sol/air, et un groupe régional d’intervention NEDEX.

Nous avons ensuite en car (et sous la pluie !) traversé cet immense domaine, pour nous retrouver dans la zone très sécurisée abritant la P.O. soit la Permanence Opérationnelle. Prise de photos bien évidemment interdite dans cette zone hyper sensible.

Nous avons fait le tour des deux Rafale B de veille, prêts à décoller en moins de 10 minutes en cas d’alerte. Cette veille se tient 24 heures sur 24, sur 365 jours.

A la question que j’ai posée, le pilote nous faisant la visite nous a précisé qu’en moyenne une mission sur alerte était déclenchée chaque semaine. Le plus souvent pour identifier et guider des avions de tourisme égarés ou en difficulté, ou bien pour remettre dans le droit chemin des aéronefs volant en dehors des couloirs autorisés.

Ces interventions se font en subsonique et seulement en cas d’urgence le pilote sera autorisé à passer en supersonique, ce qui s’est produit voici quelques mois.

Enfin, en fonction d’éventuelles tensions internationales et sur ordre du Président de la République, peuvent être mis en état d’alerte des Rafale porteurs d’armes nucléaires.

 

Nous avons ensuite visité le bâtiment abritant l’escadron 2/4 La Fayette.

 

Au centre de l’escalier menant à l’étage, trône sur un tableau la célèbre tête de Sioux, emblème de cette mythique escadrille.

Nous avons passé un moment dans la salle d’ops, dans laquelle les pilotes, devant des ordinateurs, préparent leurs missions. Y règne en permanence une fiévreuse activité.

Passage obligé par l’incontournable bar de l’escadrille ! Et aussi par le local faisant office de modeste boutique, dans lequel nous avons pu acheter des insignes ou des t-shirts aux couleurs du La Fayette. Pause avec de beaux échanges avec le personnel de la base.

Et enfin, longue visite de l’ESTA, assurant la maintenance des avions.

Un adjudant nous a fourni de très nombreuses précisions techniques sur les avions, que nous avons pu contourner et détailler sous toutes les coutures.

Et puis, bonheur suprême, nous avons eu la possibilité, deux par deux, de prendre place dans le cockpit d’un des Rafale B !

Être grand et corpulent ne présente guère d’avantage dans cet espace exigu. Sous nos yeux, beaucoup d’écrans, peu de boutons. Notamment un écran indiquant les 14 points d’emport sous l’avion, utilisés ou disponibles. Sur notre droite le joystick servant à piloter l’appareil, comportant les boutons déclenchant les tirs, et sur notre gauche la manette des gaz comprenant les commandes principales, ce qu’on appelle le principe de pilotage 3M, Mains sur Manche et Manette.

 

En repartant, nous avons l’opportunité de voir l’arrivée de deux Rafale dont un de la Marine Nationale.

 

Voilà l’essentiel concernant cette magnifique visite. Remerciements adressés à toutes les personnes de la base nous ayant accueillis avec beaucoup de gentillesse, et ayant répondu à… presque toutes nos questions, exceptées celles relevant du Secret Défense !

L’AAMA espère proposer d’autres bases à visiter pour nos visites exclusives réservées à nos membres.

NDLR : cette visite a eu lieu le 22 février 2022 avant l’invasion de l’Ukraine. Pour des raisons évidentes de sécurité, toutes les photos de nos membres n’ont pu être publiées.

Eric Le Faucheur (AAMA)

Remerciement pour les photos à Michel Brunet, Yves Helmstetter, Jean-François Louis, Charles Pigaillem et François Vergne (membres AAMA)

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