Visite AAMA au musée Delta

Les adhérents de l’AAMA ont été conviés à visiter le musée Delta situé à Athis-Mons, juste au sud des pistes d’Orly. Ces visites se sont réparties sur trois journées, par groupes limités de 10 personnes, protocole sanitaire COVID-19 oblige… 

J’ai eu la chance de participer à la dernière visite, le 25 septembre 2020. Nous étions une dizaine de membres de l’AAMA, dont notre président Alain Rolland, ainsi que Jean-François Louis qu’il convient de remercier à nouveau pour l’organisation de ces visites, particulièrement en cette période difficile.

Nos membres du 18 septembre

Nos membres du 21 septembre

Nos membres du 25 septembre

Nous avons été chaleureusement accueillis par Madame Françoise Payen, qui n’est autre que la fille de Roland Payen, un des pionniers de l’aile delta, ainsi que par Alexandre Pozder et Jean-Pierre Crémieux, qui allaient nous servir de guides.

Alexandre Pozder allait d’abord nous faire l’historique du musée Delta, mais aussi du Concorde 02, qui constituait le but majeur de notre visite. Ce quatrième Concorde, deuxième de présérie a effectué son premier vol en 1973, franchissant Mach 1 dès son second vol. Jusqu’en 1976, d’innombrables tests de toute nature allaient être imposés à cet avion, jusqu’à son dernier vol de Toulouse à Orly. Aux côtés du prototype de la Caravelle, ce Concorde allait être exposé durant une douzaine d’années près du parking P7 de l’aéroport d’Orly, avant d’échapper de peu au ferraillage subi par la Caravelle !…

En 1988, après la création de l’association Athis Aviation et du musée Delta, le Concorde 02 allait non sans mal gagner son emplacement actuel.

Nous passons ensuite à l’extérieur du bâtiment, nous hâtant de tirer une photo de groupe sous une pluie de plus en plus virulente !

 Ce 02 comporte étonnamment une double livrée : Air France côté gauche, British Airways côté droit. Nous passons ensuite à l’intérieur de l’appareil.

 

 

Tandis qu’Alexandre Pozder va nous permettre de visiter deux par deux le poste de pilotage, Jean-Pierre Crémieux va nous faire un très long et brillant exposé sur l’histoire du Concorde en général, de ses nombreux avatars, et bien sûr en particulier sur celui dans lequel nous nous trouvons.

 

 

 

Nous prendrons place sur des sièges passagers situés dans la partie arrière de la cabine. Nous allons même voler à Mach 2,02. Le petit machmètre lumineux fonctionnant dans la cabine, montera graduellement jusqu’à atteindre ce chiffre mythique ! Etonnante précision lorsque M. Crémieux nous indique que ce Concorde mesurait 7 mètres de plus que les prototypes 001 et 002. Il fut le premier aussi à disposer d’une roulette de queue, et d’une nouvelle dérive. Lors de ses nombreux vols d’essais et de présentation, il s’est posé à Dallas au Texas, alors que New-York lui refusait toujours l’atterrissage… La partie centrale du fuselage était occupée par de nombreux appareils de mesure. A présent, de faux casiers à bagages ont été aménagés et une magnifique collection de photos et de plans retraçant l’histoire des Concorde est exposée.

A ma plus grande joie, je vais enfin prendre place dans le cockpit, sur le siège de gauche du commandant de bord ! Un rêve de gosse, même si nous n’allons pas quitter le sol !… Alexandre Pozder prend alors le relais pour nous détailler les instruments, dont la petite manette uniquement présente sur les Concorde permettant de baisser ou relever le nez. La manette des gaz des quatre réacteurs Olympus, et, juste dessous, les quatre petites touches permettant d’actionner les fameuses réchauffes utilisées pour le décollage. Quant aux très nombreux cadrans et boutons composant le tableau de bord, si certains sont authentiques, beaucoup d’entre eux ont été fabriqués manuellement, avec les indications de ces cadrans en papier ou carton, mais l’illusion est parfaite ! Certains voyants fonctionnent réellement, tels les alarmes incendie que M. Pozder a allumées. Mais la restauration est permanente, d’autres aménagements sont en cours. Vue la forme très effilée du Concorde, ce poste de pilotage est relativement exigu et il est un peu acrobatique d’y prendre place. Bien que posé sur son train d’atterrissage et soutenu par des vérins hydrauliques, nous allons sentir le Concorde réellement osciller sous les rafales de vent.

Rassemblés derrière le poste de pilotage, nous détaillerons la lourde porte qui s’ouvre vers l’avant alors que sur les prototypes celle-ci s’ouvre vers l’arrière, dans le cas extrême où l’équipage devrait sauter de l’avion, et ne pas risquer de recevoir la porte sur eux !…

La visite dura un peu plus de deux heures, mais aurait pu se prolonger, Messieurs Pozder et Crémieux se montrant intarissables sur le sujet, ce dont nous les remercions vivement.

 

Signalons que ce musée Delta compte aussi un Mirage III E superbement restauré, ainsi que deux Mirage III B et RD, hélas sur cales… Sans oublier le petit Payen à aile delta exposé à l’intérieur du bâtiment et de nombreux outils, modèles réduits, sièges avion, mannequins en tenues d’hôtesses de l’air et de commandant de bord. Petit, mais vraiment très intéressant musée. Notre président s’attardera longuement dans le simulateur d’Airbus A320 en cours de restauration.

 

 

Cette superbe visite prendra fin peu après 17 heures.

Eric Le Faucheur (AAMA)

Remerciement pour les photos à Jean-François Louis et François Vergne (AAMA)

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