Salon des Formations et Métiers Aéronautiques 2022

La 30e édition du Salon des Formations et Métiers Aéronautiques (SFMA) s’est tenue du 4 au 6 février 2022 au Musée de l’Air et de l’Espace.

En prenant pour cadre le Musée de l’Air, cet événement permit potentiellement d’éveiller des vocations parmi les jeunes ne connaissant pas encore le domaine de l’aérien.

Qui ne s’est jamais retrouvé à rêver devant les impressionnantes machines dormant dans les allées du Musée et qui ont écrit la grande Histoire de l’aéronautique ?

En mettant en relation les acteurs de la formation aux métiers de l’aérien et la jeunesse, le tout dans un cadre propice, l’objectif de ce SFMA est rempli :

sensibiliser les jeunes à ce secteur d’excellence mais aussi faire découvrir les métiers autour de ce domaine, pour ceux qui sont déjà passionnés par les choses de l’air.

Parmi les acteurs de la formation, nous avons pu voir en tête d’affiche les écoles permettant d’accéder au premier métier auquel on pense quand on évoque l’aérien : pilote.

Ces écoles de pilotage telles qu’Astonfly ou Aéropyrénées (qui fête cette année ses 50 ans d’existence) proposent des formations permettant d’être pilote de ligne directement après un baccalauréat. Les élèves sont formés sur des avions de plus en plus complexes, passant du SEP en vol VFR au bimoteur en vol IFR. Le vol en simulateur a aussi sa place dans la formation de ces futurs pilotes. A condition que ces machines soient certifiées par les autorités compétentes en matière d’aviation civile, ces heures sur simulateur peuvent compter au même titre que des heures de vol réelles.

Mais il serait trop réducteur de limiter au pilotage les métiers de l’aérien.

Car à ces pilotes, il leur faut bien des montures ; et celles-ci doivent être conçues, essayées, certifiées, et maintenues en conditions opérationnelles.

Tous les métiers, autour de ces fonctions essentielles au maintien de la sécurité des vols à son plus haut niveau, sont aussi présentés dans ce salon, par le biais de multiples formations et établissements.

Du côté de la conception des appareils et de leur production, on trouve les ingénieurs.

Ils peuvent être formés dans des écoles généralistes, qui leur donneront le bagage nécessaire à résoudre tout problème (mécanique des structures, systèmes…).

Mais les écoles les plus prisées des étudiants passionnés par le monde de l’air sont celles spécialisées en aéronautique, directement accessibles en admission post bac.

 

Sur ce salon, elles étaient au nombre de trois : IPSA ; ELISA Aerospace et ESTACA. Les deux premières ont pour cœur de formation l’aéronautique.

La dernière, quant à elle, propose un tronc commun jusqu’à la troisième année de cycle intégré (première année de cycle ingénieur), avant de proposer une spécialisation dans les domaines de l’aéronautique, de l’automobile ou du ferroviaire.

 

On pouvait trouver au SFMA des voies plus professionnalisantes que les écoles d’ingénieurs. Ces voies sont représentées par deux types de formations : les BTS, notamment représentés par le CFA des métiers de l’Aérien et les DUT, représentés par l’IUT de Ville d’Avray.

Le suivi de telles formations permet généralement d’aboutir à des métiers liés à la maintenance aéronautique, bien que des passerelles soient possibles vers l’ingénierie ou d’autres branches.

Très grand employeur en France, mais aussi formateur par l’intermédiaire de ses écoles d’ingénieurs (Ecole de l’air et de l’espace) et d’application (Ecole d’Enseignement Technique de l’Armée de l’Air et de l’Espace), les trois armées possèdent toutes une importante composante aéroportée. Le salon permettait à ces institutions de communiquer sur les différents métiers liés à l’aéronautique qu’elles proposent.

Mais au SFMA, il n’y avait pas seulement que des établissements, mais aussi des entreprises et des recruteurs.

Regroupés dans un espace créé à l’initiative d’AeroEmploiFormation et soutenu par le GIFAS, des entreprises et laboratoires de recherches phares du domaine, tels qu’Airbus Helicopters ; Safran ; Rafaut ou l’ONERA étaient présents.

Les recruteurs étaient alors disponibles pour communiquer des informations aux visiteurs mais aussi recevoir des candidatures. La crise du secteur aérien engendrée par la Covid semble avoir fait son temps, et cette tendance pouvait être observée au SFMA…

En effet, Airbus a récemment annoncé 6000 postes à pourvoir cette année, en prévision de la montée en puissance de ses chaînes de fabrication, faisant notamment suite aux commandes record passées à l’avionneur européen.

Cependant, le rebond de l’industrie aéronautique n’est pas celui de l’ensemble des métiers de l’aérien…

Bien que le trafic aérien soit à la hausse depuis les confinements successifs à l’échelle mondiale, celui-ci n’a pas encore atteint son envergure d’avant 2020. Cela se répercute indubitablement sur les acteurs du transport, tels que les compagnies aériennes et les formateurs de personnels navigants. Cela pourrait ainsi expliquer l’emprise plus faible du salon cette année.

 

 

Alors que le SFMA 2020 occupait les halls des Prototypes, de la Cocarde et de l’Entre-deux-guerres (les écoles de pilotage occupant une très grande partie de cet espace) ; il fut cette année contenu uniquement dans le hall Concorde…

La boutique du Musée de l’Air profita de cet afflux de visiteurs pour leur proposer des séances de dédicaces exclusives.

Les deux Peintres de l’Air et de l’Espace, Lucio Perinotto et Lapin, ont proposé de signer leurs albums en y apposant en plus de leur griffe un dessin personnalisé.

Lucio Perinotto et Lapin

Tandis que Francis Pollet, directeur de l’école d’ingénieurs IPSA, signait son livre Le Futur de l’avion : les prochains défis de l’industrie aéronautique, dans lequel il propose une vue d’ensemble sur les différentes problématiques auxquelles devront répondre les acteurs de ce secteur en pleine mutation.

 

Le public pouvait également découvrir et acheter le dernier numéro de notre revue Pégase, montrant la bonne entente ente la boutique et l’AAMA.

Cette édition un peu particulière du SFMA permet de dresser un tableau de ce qu’est le secteur de l’aérien en France à l’heure où ces lignes sont écrites : un secteur en pleine reprise et pleine mutation face aux enjeux de la décarbonation et qui intéresse toujours !

Pour preuve les 7900 visiteurs pour cette édition.

Dénys Karakaya (AAMA) 

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