Le 28e Salon des Formations et Métiers Aéronautiques (SFMAéro) s’est tenu du 31 janvier au 2 février 2020 au Musée de l’Air et de l’Espace. Les différents exposants, tous liés au domaine aéronautique, avaient posé leurs bagages dans les halls de l’Entre-deux-guerres, de la Cocarde et des Prototypes ; changeant ainsi pour quelques jours la physionomie du Musée de l’Air. Après tout, rien de mieux qu’un lieu aussi chargé d’histoire et regroupant de manière linéaire des appareils brossant plus d’un siècle d’aviation, pour susciter des vocations ou les renforcer.
Ce salon a pour cible principale les élèves dans les classes dites d’orientation, qui sont respectivement la troisième, la seconde et la terminale. Les formations proposées étaient diverses et variées et allaient de l’école de pilotage à l’école d’ingénieur en passant par des formations professionnelles.
Les écoles les plus visibles, majoritaires et qui attiraient sans conteste le plus de visiteurs, étaient les écoles de pilotage. Elles permettent aux élèves d’un niveau baccalauréat de devenir pilote de ligne titulaire de la CPL (Commercial Pilot Licence) en très peu de temps, en alternant formations théoriques et pratiques, qu’elles soient en simulateur ou en vol sur appareil. La connue et reconnue École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) faisait partie des exposants et y présentait ses formations publiques.
Deux écoles d’ingénieurs spécialisées en aéronautique étaient présentes sur le salon, dans le hall des Prototypes : l’ELISA Aerospace et l’IPSA. Elles permettent, en cinq années, dont deux en classe préparatoire, de devenir ingénieur aéronautique pouvant être spécialisé en systèmes ou en structure des aéronefs. D’autres écoles, professionnalisantes dans le secteur de la maintenance aéronautique étaient également présentes tels que le CFA des Métiers de l’Aérien.
Outre les exposants, des professionnels du milieu animaient des conférences pour faire part au public de leurs expériences dans le domaine aéronautique. Les thèmes abordés étaient divers et variés : du métier de pilote de ligne, qui aborde les facteurs humains dans la prise de décision, au personnel d’essais de nouveaux types d’appareils en passant par les métiers du contrôle aérien ou bien de la Défense.
La Défense était aussi un aspect représenté côté exposants avec un pôle Armée, dans le hall des Prototypes. Ainsi, les stands de l’armée de l’Air (et l’École de l’Air) et de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre présentaient les différents métiers rencontrés dans ces branches.
D’ailleurs, le vendredi, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général Philippe Lavigne est venu en personne pour lancer la campagne de recrutement de l’armée de l’Air, après avoir été accueilli par la directrice Anne-Catherine Robert-Hauglustaine.
Bien que ce salon cible majoritairement les personnes en quête d’un métier ou d’une reconversion professionnelle, certaines entreprises, comme l’avionneur franco-italien ATR ou Air France Industries, étaient présentes afin de présenter les métiers de la maintenance et de l’industrie. L’échange avec les professionnels peut permettre notamment aux élèves, déjà dans un cursus aéronautique, de trouver un stage ou un contrat de travail pour l’obtention de leur diplôme de fin d’études.
Pour conclure sur cette 28e édition. Ce salon était riche en exposants et en métiers présentés. Ce fut un grand succès puisque plus de 9 100 visiteurs, record battu, ont rempli les halls du Musée de l’Air.
Il permet de brosser un large tableau de ce qu’est l’aéronautique en France qui, encore aujourd’hui, est largement résumé au pilotage. Il permet aussi de se rendre compte de l’état de santé du secteur aérien : une branche d’avenir où les demandes d’entreprises en employés sont croissantes au fil des commandes des compagnies aériennes en appareils auprès des avionneurs, notamment durant les salons comme celui du Bourget… Car il faut bien les concevoir, les faire voler, les entretenir, ces machines qui font tant rêver les foules et qui les transportent…
Dénys Karakaya, remerciement à l’agence OZELYS, le Musée de l’Air et Pierre Brémard (AAMA) pour les photos