L’AAMA au meeting de la Somme 2025 à Méaulte

Après un contact tardif mais promptement mené par notre vice-président Jean-François Louis avec l’organisateur Pascal Cordier, l’AAMA a eu le plaisir de pouvoir poser son stand sur la pelouse de l’Aéroport International Amiens Henry Potez les 23 & 24 août 2025 durant le Meeting International de la Somme.

Le lieu ne nous est pas inconnu, car il fut inscrit dans une de nos Visite exclusive en 2024.

C’est ainsi que trois animateurs AAMA se sont retrouvés dès le samedi matin pour monter la tente sous un temps picard maussade et quelques gouttes de pluie. Installation ponctuée par l’arrivée d’aéronefs suivis de près par les nombreux spotters en bord de piste. L’organisation a accrédité 350 spotters de 18 pays différents (dont un chinois), chiffre en hausse constante.

Thierry Laplaige, Frédéric Boderlique en charge de cette opération et Jean-Claude Courbet, qui est du département de la Somme

Le début d’après-midi fût calme, le public étant attendu à partir de 15h, mais permit de faire le tour des exposants. Nous avons retrouvé les membres de l’Association Aéronautique Histoire de Méaulte (AAHM) qui exposaient une partie des pièces vues lors de la Visite exclusive de l’AAMA à Méaulte, dont la pointe avant d’Airbus A320 et le Potez 36. 

Airbus Atlantic faisait la démonstration de ses métiers avec des ateliers pour les jeunes. L’AéroVillage se composait également d’autres entreprises partenaires du tissu économique aéronautique local, tel le Groupe Blondel (aérologistique), Figeac Aéro Picardie, Laroche Group, etc. 

Arrêt culturel au stand de l’office de tourisme de la Somme qui rappelle qu’au-delà de ses richesses aéronautiques passées et modernes, elle compte une histoire et un patrimoine digne d’intérêt.

C’est aussi l’occasion d’échanger avec les nombreuses unités représentées, de l’armée de l’Air et de l’Espace, de la Marine et de l’armée de Terre. Plus inhabituel, les légionnaires étaient présents également. Leur usage de l’aéronautique est bien différent en tant que passager interne ou externe des aéronefs de l’armée.

Au travers de ces rencontres nous avons pu monter à bord du Falcon 10 Mer N°32 décoré spécialement pour les 70 ans de la flottille 57S. Avion de liaison et de patrouille, bientôt remplacé, il sert également au maintien de la qualification IFR des pilotes de Rafale.

Les nuages se dispersent doucement comme pour faire place aux spectateurs qui arrivent. La plateforme s’anime d’un joyeux brouhaha dans une ambiance très familiale. Nous retrouverons au stand AAMA des passionnés mais aussi un public plus novice très curieux de découvrir l’aéronautique. Nous y ferons une promotion intense du Musée de l’Air et de l’Espace comme destination future à visiter. La présence de deux Concorde à découvrir, y compris de l’intérieur, fait toujours rêver. Nous y présenterons largement l’AAMA avec ses nombreuses activités et avantages.

Les premiers vols commencent, comme une répétition du grand spectacle du lendemain. Les présentations s’enchaînent, nous obligeant parfois à couper nos échanges, lors de démonstrations musclées de jet de combat ou de multimoteurs à basse altitude.

Le jour décline progressivement, alors débute un fabuleux show crépusculaire. Le soleil couchant gratifie les spotters d’une belle lumière en ciel clair alors que, lâché à la verticale du terrain, le planeur Pilatus B4 pyro, décoré aux couleurs du Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé), débute sa démonstration de voltige tout en grâce. Ses trajectoires souples sont soulignées par deux fusées pyrotechniques fixées sur les saumons d’aile. Viennent ensuite les Global Stars pyro, patrouille de trois Extra 300 emmenée par Mark Jefferies. La combinaison d’artifices en bout de plume, de LED sous le fuselage et fumigènes donne une autre dimension à cette présentation de voltige parfaitement maîtrisée, malgré un vent soutenu. L’agressivité de l’Extra 300 disparaît et laisse à voir son agilité de félin. 

La nuit est encore plus présente pour souligner la prestation du motoplaneur Grob 109B de la patrouille AeroSparx. Son fuselage est couvert de LED multicolores, il compte quatre systèmes pyrotechniques sous les ailes et lance sporadiquement des artifices rouges, verts ou dorés. Le tout donne une impression de douceur et de facilité à cet exercice de voltige nocturne. 

Nous avons la chance d’assister au spectacle de drones initialement prévu lors du meeting de 2024 retraçant les 100 ans de l’usine Potez de Méaulte, les conditions climatiques ne l’ayant pas permis. Les spectateurs de 2025, dont beaucoup de locaux, ont apprécié et chaudement applaudi. Un grand feu d’artifice clôture cette longue journée.


Dimanche matin, rendez-vous est fixé à 8h pour tenter d’approcher les avions sur le tarmac, nommé localement le parking Beluga (malheureusement absent). Nous nous sommes mêlés à un groupe de spotters et ainsi nous avons pu observer de plus près les appareils parqués sous le beau soleil matinal.

D’abord les machines que nous ne verrons pas en vol : Hercules C-130 de la l’armée de l’Air de la République de Pologne (soutien logistique de la F-16 Tiger Demo Team), le Gripen du 211th tactical squadron de la force aérienne de la République tchèque (belle décoration de dérive et des plans canards) et un Let L-410 Turbolet slovène. 

Nous admirons de près la livrée du Rafale Solo Display imaginée cette année encore par Régis Rocca. Même au sol l’impression de dynamisme est bluffante, alors que dire de sa prestation en vol aux mains du capitaine Mimouss

Nous passons devant deux F-16 polonais avec leur livrée tigrée en tons de gris. La présentation en vol fut impressionnante par son énergie, sa précision et sa longue flamme de PC en cône. Nous ne pouvions pas nous douter alors que l’une de ces montures et son cavalier s’écraseraient quatre jours plus tard en vol de préparation pour le meeting de Radom en Pologne. Nous avons une pensée émue pour le major Maciej Slab Krakowian et son équipe, croisés sur leur stand.

Nous continuons avec le Tracker Turbo Firecat T15 que nous pouvons comparer à son frère suréquipé, le Grumman E2C Hawkeye garé un peu plus loin. L’organisation a eu la bonne idée de leur faire réaliser un passage en duo qui a réellement émerveillé les spectateurs. Le T15 nous a fait auparavant la démonstration d’un largage d’eau et de ses belles qualités de vol. Quant au Hawkeye, il a démontré son agilité au sol avec une sortie de parking autonome en marche arrière et un repliage d’aile comme sur porte-avions. 

Nous abordons le régional de l’étape, le Dassault MD 311 Flamant basé à Méaulte. Son équipage avait ouvert les capots moteurs, nous a permis de monter à bord et a répondu avec gentillesse aux nombreuses questions.

Son voisin nous fait revenir encore plus loin dans le temps. La vieille Tante Ju de la Ferté-Alais s’est prêtée de bonne grâce au shooting photo, conservant un certain sex-appeal malgré son âge et son uniforme. Son vol tranquille est rassurant au milieu du tumulte des petits jeunes à réaction ou turboréacteur.

Notre visite est stoppée par le départ du Fouga CM 170 Magister, venu en voisin de Beauvais. Le sifflement caractéristique de ses deux réacteurs Turboméca Marboré trouble la quiétude matinale mais c’est vite oublié devant la beauté de l’engin une fois en vol. Nous poursuivons à la rencontre d’un TBM 700 de l’ALAT. Ces avions sont employés dans la seule mission de transport d’autorités de l’armée de Terre et sont basés sur l’aéroport de Rennes Saint-Jacques. Pour finir nous passons devant un Morane-Saulnier MS.733 Alcyon, lui aussi résident de la plateforme. La Patrouille de France signale son arrivée par un passage bas et figure en deux groupes de quatre.

Il est temps de revenir à notre stand, le public est déjà nombreux à déambuler et nous sommes vite assaillis, pour notre plus grand plaisir. 

Nouvelle occasion de promouvoir le musée et l’AAMA avec force, distribution de flyers à un public nouveau et intéressé autant par notre discours que nos publications et goodies.

Dès midi, le meeting commence par de belles démonstrations d’avions radiocommandés plus vrais que nature aussi bien au sol qu’en vol. Rafale, Fouga Magister, F-100 Super Sabre… tous à réaction n’ont rien à envier à leur modèle original, le poids du pilote en moins. 

Puis suivent des vieilles tiges, un Royal Aircraft Factory SE5 se battant avec un Fokker Dr.1 triplan. 

Un petit saut et nous voilà en pleine Seconde Guerre mondiale avec un Spitfire et un Hurricane du Battle of Britain Memorial Flight, un Fieseler Storch (ou plutôt MS.506 Criquet) et une belle patrouille de six Piper J3, les Oursons de Cambrai

La voltige est assurée par un Lancair 360 puis un Pitts Spécial et le retour du Pilatus B4 sans ses effets pyrotechniques.

Différentes patrouilles ont donné des sensations diverses aux spectateurs : les Global Stars en version diurne, la Yako Team parfaitement rodée, une patrouille très britannique de six Vans RV-8, la Team Raven  et l’excellente et impressionnante patrouille des Royal Jordanian Falcons sur leur Extra 330 LX. 

Les militaires nous ont aussi régalés. Outre les avions déjà cités, le capitaine Florent Oddon et son Extra 330 SC de l’Equipe de Voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace, le Pilatus PC-9 slovène, l’A400M Tactical Display, un vol inédit depuis 2021 de l’EVAAE à trois avions et bien sûr en point final la magistrale présentation de la Patrouille de France.

Deux belles journées aéronautiques sur une plateforme accueillante, une organisation très au point avec un programme original, un public chaleureux, déjà connaisseur ou curieux de découvrir ce monde.

Et dans une ambiance familiale et une convivialité ambiante facilitant les contacts et invitant à revenir l’année prochaine.

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