Parfois des Parcours Passion sortent de l’ordinaire, ce fut le cas pour Longines, maison horlogère suisse depuis 1832 !
Cette vénérable entreprise, au logo au sablier ailé, marque ainsi son attachement au monde aéronautique qui a débuté en 1912, lors du Concours International d’hydro-aéroplanes à Lausanne. Les montres Longines adoptées par les plus grands pilotes devinrent des instruments de navigation. En France ce seront Paul Codos, Joseph Le Brix, Maurice Bellonte ou Dieudonné Costes qui choisiront ses produits.
Et ce n’est pas un hasard s’ils ont choisi de visiter le Musée de l’Air.
Effectivement Longines a collaboré étroitement avec le Musée avec des prêts et des dons d’instruments de sa marque, qui sont exposés dans le hall NAVACA inauguré en juin, lui permettant d’avoir une vitrine dédiée à ses pièces.
Le groupe était composé d’une quarantaine de collectionneurs internationaux, de fidèles ou de passionnés des chronographes et montres Longines, qui sont rassemblés depuis plusieurs années par le Patrimoine de la marque horlogère. En 2023, ce fut à l’Imperial War Museum à Duxford, milieu évidement aéronautique.
Pour agrémenter leur journée au Bourget, haut lieu de l’aviation, un programme a pu être établi en coordination avec le Musée et l’AAMA.
A l’arrivée des invités, le directeur adjoint du Musée de l’Air et de l’Espace Gilles Villenave est venu les accueillir en personne et remercia Daniel Hug, le responsable du Patrimoine Longines, de sa venue et du mécénat envers le Musée de l’Air. Notre trésorier Pierre Gain, en lien avec le demandeur, et notre président Jean-Pierre Cornand, qui s’est occupé du montage de la partie principale de la visite, étaient à ses côtés.
Preuve d’un bon partenariat.
Après ces mondanités, nos trois accompagnateurs, parlant anglais, ont pris en charge leur groupe pour visiter une petite partie prédéfinie du Musée, car le temps imparti était assez court.
Nos Amis s’adaptent très bien à ces situations.
Jacques Beaudeaux, se dirigera vers le hall de la Seconde Guerre mondiale, pour passer ensuite dans le hall des Prototypes puis celui de la Cocarde.
Tandis que Patrick Genty, se rendra dans le hall de la Cocarde, poursuivant dans celui des Prototype et terminera devant les Concorde.
Jean-Pierre Cornand , accompagné de Daniel Hug, réussira à faire le tour de la Grande Galerie, des débuts de l’Aérostation jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, en passant, bien sûr, par les Pionniers.
La matinée, première phase du jour, terminée, nos accompagnateurs étaient cordialement conviés au cocktail déjeunatoire de ce cercle d’amis. Une autre façon de poursuivre la découverte du Musée et de partager des passions différentes.
Quelques-uns de cette belle communauté ont même dévoilé aux yeux de nos membres, leur collection de montres remarquables.
Une deuxième phase s’est ensuite ouverte, où les invités de Longines se sont rendus dans l’auditorium Roland Garros pour un colloque privé.
Mais pas de relâche pour nos trois accompagnateurs,
Ils avaient rendez-vous avec Alexandre Gallo, chargé des collections de moteurs, d’équipements techniques et d’armements du département scientifique et des collections, qui a participé au projet NAVACA pendant deux ans, pour leur présenter plus en détail ce hall. Nos Amis, qui ont des expériences professionnelles aéronautiques, ont pu profiter de ses connaissances approfondies autant sur la navigation aérienne que sur le contrôle.
Un focus a été fait sur les pièces Longines, Alexandre Gallo ayant, en lien avec Jean-Pierre Cornand, préparé quelques documents relatifs à ces objets.
Dans la vitrine principale domine en haut une montre de bord à lunette tournante de 1938, équipée d’une lunette extérieure, qui tourne aussi, et d’un repère indiquant un début d’horaire, qui permettra de connaître un temps écoulé. Les premiers modèles ainsi dotés ont été réalisés par Longines en 1923.
Suit une série de trois montres bracelet.
La première de 1928 conçue avec Philip van Horn Weems, officier de l’US Navy, expert de la navigation aérienne. Elle permettait d’avoir un calage précis à la seconde près, en synchronisant avec un signal horaire radiodiffusé. Cette nécessité étant fondamentale en navigation pour obtenir des calculs les plus précis possible.
La seconde, datant de 1931, est une montre de navigation à angle horaire, imaginée par Charles Lindbergh en coopération avec le représentant Longines aux Etats-Unis.
Elle possède un système de double cadrans, et présente une couronne mobile graduée. Les multiples graduations permettent notamment de calculer très rapidement une longitude.
Le vainqueur de l’Atlantique ne vola ensuite qu’avec des instruments Longines.
Puis un chronographe Flyback (retour en vol) de 2024 en boîtier titane. Le mécanisme, spécialement conçu pour l’aviation, a révolutionné la fonctionnalité des chronographes en permettant la remise à zéro et le redémarrage du chronomètre d’une simple pression.
En bas un instrument de navigation embarqué de 1940 avec deux cadrans. Celui de droite indiquant le temps civil, un jour durant 24 h, et celui de gauche le temps sidéral, la journée durant seulement 23 h 56 min et 4,09055 s !
Cette dernière donnée permettait de calculer la position avec une grande précision selon la position des astres dans le ciel.
Un peu plus loin, dans la partie navigation on retrouve un autre appareil plus complexe de la marque breveté en 1936, un sidérographe mesurant le temps sidéral de Greenwich. Le temps sidéral mesure donc la rotation de la Terre par rapport aux étoiles, et non par rapport au Soleil. Le cadran n’est pas divisé en 24 heures mais en 360 degrés permettant de déterminer rapidement la longitude à l’aide des trois cadrans et aiguilles.
Dernier objet Longines, la réédition de la montre dite Lindbergh, rappelant que la marque, en tant que chronométreur officiel de la Fédération Aéronautique Internationale, participa à l’homologation de la traversée historique de l’Atlantique de New York à Paris en 1927.
Bien rassasié par toutes ces informations, nos Amis étaient, pour cette dernière phase, plus que parés pour promener les admirateurs Longines dans ce dédale d’objets techniques, qui ne pouvaient que leur plaire.
Alexandre Gallo a, lui-même, souhaité prendre sa part dans la présentation de cet espace auquel il a donné tant de temps.
Il se consacrera aux francophones avec en appui Jean-Pierre Cornand, à l’arrière du groupe pour réitérer l’exposé à ceux qui n’auraient pas entendu.
Les anglophones seront partagés entre Jacques Beaudeaux et Patrick Genty, qui s’arrangeront pour ne pas se gêner.
Nous avons parfaitement rempli le rôle qui nous était dévolu avec la satisfaction de cette belle coopération entre l’AAMA et le Musée de l’Air.
Le message reçu le lendemain le confirmera.
Messieurs,
Je profite de quelques minutes de libre pour vous remercier chaleureusement pour les visites guidées d’hier.
Nos invités ont grandement apprécié ces visites, riches et détaillées !
Un grand merci également pour votre flexibilité.
Avec mes meilleurs messages.
Thierry F.
Brand Heritage Project
Autre compliment paru sur les réseaux sociaux, qui nous fait plus que plaisir et montre les compétences de nos accompagnateurs.
Nous avons eu une fantastique réunion de collectionneurs à Paris…
En tant que pilote privé, c’est toujours quelque chose de spécial pour moi, surtout quand il s’agit de mon avion préféré, le Concorde.
Nous avons été guidés à travers le musée par M. Patrick, ancien pilote de chasseur de l’armée de l’Air française, qui a partagé ses expériences remarquables en pilotant des avions tels que le Mystère IV, le Mirage 2000, le Mirage F1 et bien d’autres.
Olivier H.
Continuons ainsi !
Frédéric Buczko (AAMA)































