Visite de l’AAMA à la base 702 d’Avord

Jeudi 2 février, un temps clément était au rendez-vous pour la nouvelle visite exclusive organisée par l’AAMA pour ses membres. Une chance pour les photographes.

Nous nous sommes retrouvés à 24, dont certains membres de la région d’Orléans.

Nous pouvons remercier notre secrétaire général Charles Lokbani et notre administrateur le général Alain Rouceau (ancien directeur adjoint du Musée de l’Air) grâce à qui la visite a pu avoir lieu.

La base 702 porte le nom de Capitaine Georges Madon, as de la Première Guerre mondiale, aux 41 victoires homologuées et 64 probables.

C’est la seconde plus grande base aérienne de France, après celle d’Istres (BA 125) et qui abrite principalement deux escadres.

La plus emblématique, la 36e Escadre de Commandement et de Conduite Aéroportée (36e EC2A), équipée de E-3F SDCA (Système de Détection et de Commandement Aéroportés, plus connu sous la dénomination AWACS).

Elle reprend les traditions de la SAL58 Le coq sur une patte, de la BR43 Vautour noir, de la SAL253 Tête de bouledogue et de la BR257 Masse d’armes.

 

Il y a aussi l’Escadre Sol-Air de Défense Aérienne – 1er Régiment d’Artillerie de l’Air (ESADA-1er RAA).

 

Très intéressant pour nous, passionnés, il y a également l’Ecole de l’Aviation de Transport 00.319 qui vole sur Embraer EMB-121 Xingu.

Il a bien d’autres unités sur la base, mais moins aérienne, comme l’Escadron de Soutien Technique et d’Armement Spécialisé (ESTAS 91/523) ou la 4e Compagnie Opérationnelle du Génie de l’Air (4e COGA).

Après nous être rassemblés, nous avons récupéré nos badges avant de monter dans un bus qui nous a conduit à l’intérieur de la base.

Nous nous sommes dirigés au mess pour déjeuner. Il était nécessaire de recharger les batteries après un lever aux aurores.

Nous avons tous apprécié l’accueil du personnel qui fut vraiment très agréable.

Quelques-uns parmi nous ont cédé devant les souvenirs proposés en vente à la sortie du mess, en achetant divers objets (calendriers, écussons, flammes…) en relation avec les activités de la base .


Ensuite, nous avons assisté à la présentation par le commandant en second de la base, de ses missions, des sites militaires auxquels elle est rattachée et de sa place dans la région.

Nous avions l’impression d’être des visiteurs privilégiés.

©A. Montreuil – armée de l’Air et de l’Espace

Nous avons poursuivi par la visite du musée de la base qui est situé dans un petit bâtiment qui ne permet pas d’exposer tous les trésors dont dispose l’association qui le gère.

Ses membres étaient ravis de présenter le musée et de répondre à toutes nos questions.

Celui-ci présente un Clerget 9B, des uniformes, des maquettes et des armes, ainsi qu’une belle collection de photos et de cartes postales de la base ou de pilotes passés par le site.

Un panneau de pilotage d’un ancien avion école Dassault MD 311 Flamant (avion utilisé auparavant par l’école de pilotage avec le MD 312) et prêté par le Musée de l’Air et de l’Espace, était également exposé.

Après cette belle entrée en matière, nous nous sommes rendus à l’Ecole de l’Aviation de Transport 00.319 Jean Dartigues.

Nous avons assisté par le lieutenant-colonel, qui gère l’école, à la présentation des formations qu’elle dispense aux élèves de l’armée de l’Air et de l’Espace, de la Marine Nationale, mais aussi de la Force Aérienne Belge (suite à un accord avec la France portant sur leur formation).

Des pilotes italiens sont également présents sur la base, mais il s’agit d’un partenariat plutôt que d’un accord entre les deux pays portant sur la formation de pilotes de l’Aeronautica Militare.

Le cursus est suivi par les élèves pilotes qui arrivent à l’école après une formation initiale de 50h de planeur puis 25h sur Cirrus SR20 le tout à Salon-de-Provence et complétée par 35h sur Grob G120 à Cognac.

L’instruction s’effectue sur Embraer Xingu mis en service il y a 40 ans en remplacement des Dassault Flamant, dont un exemplaire est exposé à l’extérieur. Notre groupe n’a pas hésité à se faire photographier devant ce vénérable appareil.

©A. Montreuil – armée de l’Air et de l’Espace

Plusieurs objets sont présentés dans des vitrines, notamment des disques de procédure radio anglaise !

A savoir que pendant la Première Guerre mondiale, on réalisait 8000 heures de vol par mois sur la base.

Notre Ami Alain Rouceau, ancien pilote de Transall, a eu le plaisir de retrouver son nom dans le livre d’or de l’école.

Le groupe AAMA fut ensuite scindé en deux et pris en charge par des élèves pilotes. Un groupe est parti visiter les Xingu tandis que l’autre rejoignait le simulateur et inversement.

Sur le tarmac, nous avons pu profiter de l’ambiance avec une rangée de plusieurs appareils de l’armée de l’Air et de la Marine. 

Délicate attention, un des appareils était placé à l’écart afin de nous permettre de le visiter en toute sécurité.

Les élèves pilotes nous ont donnés de nombreux détails sur l’avion en suivant une visite pré vol. Une fois installé dans le poste de pilotage, qui a été modernisé par des écrans, nous avons pu apprécier entre autres l’effort à porter sur le manche.

Sur les simulateurs, les élèves pilotes nous ont partagé leurs expériences. L’apprentissage leur permet d’acquérir de l’expérience et des automatismes bien précieux en vol réel.

Mais le clou de la visite de la base était évidemment les AWACS, dans une partie de la base très sensible et sous haute protection.

Au pied du seul appareil présent sur la base, qui en possède quatre, nous avons été à nouveau séparés en deux groupes.

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L’un était briefé sur l’histoire de l’arrivée de l’appareil en France, les missions remplies par l’escadron, les techniques employées et le travail des équipes à bord, tandis que l’autre visitait l’appareil et vice- versa.

©E. Queron – armée de l’Air et de l’Espace

©A. Montreuil – armée de l’Air et de l’Espace

©E. Queron – armée de l’Air et de l’Espace

Plaisir suprême, nous avons pu monter à bord. Evidement interdiction était faite de photographier les systèmes électroniques de surveillance, tous les écrans étaient bien entendu éteints, mais nous pouvions prendre des clichés du poste de pilotage, somme toute classique pour un Boeing.

Notre guide nous a partagé des détails techniques et les capacités de l’appareil et de ses systèmes. En mission, l’AWACS peut emporter jusqu’à 34 personnes dont 18 opérationnelles à un instant donné et affectées aux différentes fonctions de surveillance de l’appareil.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer, le colonel Alain Blanchard, à la retraite et maire d’Avord, qui avait préparé la venue des AWACS en France. Il nous a fourni également quelques précisions sur des missions antérieures.

La visite a duré plus longtemps que prévu et lors du retour aux voitures nous sommes passés à côté d’un Mirage IV rappelant le rôle stratégique de la base.

Cette visite exclusive fut très appréciée par nos membres, qui n’ont pas manqué de nous le faire remarquer. Voici quelques témoignages.

 

Patrice Amathieu

Cette journée à Avord a été l’occasion de rencontrer les membres de l’AAMA. De part l’éloignement il est difficile de se rencontrer.

Ce fut une belle réussite. Rencontres de belles et bonnes personnes ayant un passé très riche et beaucoup d’anecdotes. Pour un passionné c’est toujours agréable.

Nous fûmes très bien accueillis et pris en charge sur la base. Nos questions ne furent jamais sans réponse. Et voir cet AWACS fût la cerise sur le gâteau.

A bientôt de nous revoir au Bourget. C’est mon vœu le plus cher.

Bien aéronautiquement.

Jacques Beaudeaux

La visite de la base fut pour moi un immense plaisir et beaucoup d’émotion.

J’y fus affecté à l’escadron de ravitaillement en vol 4/94 Sologne de juillet 1966 à novembre 1967 avant de commencer ma nouvelle carrière dans l’aviation civile.

J’y ai effectué presque 600 heures de vol comme pilote principalement sur C-135F mais aussi sur Mirage IIIB, sur T-33, MD-312.

De belles expériences mais aussi l’occasion de nouer des amitiés solides.

Un grand merci à l’armée de l’Air pour m’avoir appris un beau métier et des valeurs qui nous font défaut maintenant.

Jean-Claude Courbet

Visiter une base aérienne militaire stratégique est un privilège, merci aux initiateurs.

Un accueil simplifié, on montre sa carte d’identité, on obtient son laissez-passer… (NDLR : un contrôle est fait en amont lors de l’inscription à la visite) 

Une journée dans l’armée « sans crapahutage », ils auraient pu nous envisager des vélos comme certains intervenants sur la base et électriques étant donné notre moyenne d’âge, mais c’est un car qui nous a été affecté.

Accueil et présentation par le commandant de la base, qui gère 2400 personnes pour 11 hectares.

Visite du petit musée de la base, bien rempli par son histoire et curiosité. Je découvre la différence entre une mitrailleuse de 7,35mm et une autre de 20mm. L’une envoie des cacahuètes et l’autre des gros pruneaux, si c’est évident, physiquement c’est assez impressionnant.

Puis un détour du côté de l’école de pilotage, épaté par la présentation du lieutenant-colonel qui gère la formation des futurs pilotes de l’armée de l’Air et qui réfléchi à la formation à venir et adaptée.

Fini les pilotes d’aéro-clubs qui deviennent pilotes militaires. Niveau minimum, diplôme d’ingénieur et un brevet de pilote de planeur, afin qu’ils sachent piloter avec les « fesses », comme on dit dans le jargon aéronautique.

Visite des EMB-121 Xingu avec comme guide un élève-pilote et possibilité de s’asseoir dans le poste de pilotage (pas recommandé pour les gabarits imposants).

Cerise sur le gâteau, un détour du coté des AWACS, une présentation « pédagogique » par deux passionnés (un actif et un retraité réserviste).

Un coup d’œil dans le poste de pilotage, pas de glass-cockpit… surprenant, mais il a de bons yeux qui voient très loin (500 km). Les missions peuvent durer de 12h à 18h avec ravitaillement.

Merci à l’AAMA pour avoir connu une si belle journée.

Jean-Jacques Gal

Encore un grand merci pour cette belle initiative.

Ce fût un moment magnifique et rare de visiter cette base, sur laquelle Saint-Exupéry s’était entraîné pour obtenir son brevet. Un musée d’une grande richesse en documents et photographies, bichonné par ces aviateurs passionnés.

Visiter l’AWACS fût un grand privilège, surtout après avoir entendu et vu la présentation en salle. 

J’ai beaucoup apprécié l’accueil qui nous a été réservé tout au long de cette visite.

Et nous pouvons être fiers des aviatrices et aviateurs qui défendent notre pays et nos valeurs.

Didier Haffner

Cette journée à la base aérienne d’Avord, où nous avons été très bien reçus, était très intéressante.

Après un repas au mess et quelques emplettes, la visite s’est déroulée en quatre temps.
D’abord, le commandant en second nous a présenté les activités de la base et les sites militaires auxquels elle est rattachée dans la région de Bourges et au-delà.

Puis nous sommes allés visiter le musée situé à l’intérieur de la base et dans lequel se trouve, entre autres, parmi de nombreuses photos et maquettes (E3F AWACS, C135 F, Etendard IV, Xingu, MD 312 Flamant…) ainsi qu’un panneau de pilotage d’un ancien avion école Dassault MD 311 Flamant (avion utilisé auparavant par l’école de pilotage avec le MD 312) et prêté par le Musée de l’Air et de l’Espace.

Nous avons poursuivi la visite par l’école de pilotage des pilotes de transport militaire où le responsable de la formation nous a présenté les activités de l’école et le cursus des élèves. Ensuite, nous avons été séparés en deux groupes, l’un a commencé par la visite des avions utilisés par l’école (des Embraer EMB 121 Xingu qui ont pratiquement quarante ans de service et qui ont été modernisés) et présentés par deux élèves pilotes (présentation de l’avion, visite prévol et poste de pilotage) tandis que l’autre groupe est allé voir le simulateur de l’école.  

Il est à noter que l’école forme également les pilotes de transport de la Marine et que des Xingu de la Marine étaient également stationnés au parking à Avord pour la formation de ses élèves pilotes.  

La visite de la base s’est terminée par la « cellule » AWACS protégée par une double barrière dont l’une électrifiée, autant dire que c’est sous haute protection. Là encore, nous avons été séparés en deux groupes, l’un pour la visite intérieure de l’avion et l’autre en salle pour une présentation des missions de l’escadre. Je faisais partie du premier groupe.

Après une présentation extérieure de l’avion par un capitaine de cette « cellule », nous avons pu monter à bord où nous ont été présentés les différents « postes » opérationnels (tous les écrans étaient bien entendu éteints et les photos étaient interdites à bord).

En résumé journée passionnante, mais le temps nous a manqué pour tout visiter en particulier à l’école de pilotage.

Un grand merci aux organisateurs qui nous ont permis de découvrir cette base incontournable pour la défense de notre pays.

Jean-Maurice Meyrault

Bonjour,

Encore merci pour cette organisation. Nous avons passé une superbe journée pleine de convivialité. Ma soif d’informations a grandement été satisfaite.

La réception de l’équipe communication de la BA702, superbe !

Amicalement.

Charles Vignalou (AAMA)

Nous remercions tout le personnel de la base pour la qualité de l’accueil et de l’accompagnement, ainsi que A. Montreuil et E. Queron de l’armée de l’Air et de l’Espace pour les photos.

Remerciement pour les photos à Didier Haffner, Jean-François Louis, Jean-Maurice Meyrault, François Rivet et Jean-Pierre Tron (AAMA)

Ainsi qu’à Patrice Amathieu, Jacques Beaudeaux, Jean-Claude Courbet, Jean-Jacques Gal, Didier Haffner et Jean-Maurice Meyrault pour leurs témoignages.

Retour vers les actualités de l’AAMA et du Musée.

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